Les années 60
Ma mère est alors malade. Très malade. Madame Hamel me fut d'un grand réconfort. Mais mes résultats scolaires ne furent guère brillants. En témoigne ce bulletin de distribution des prix pour l'année 57-58: 23e prix de classement. Mais après tout nous sommes nombreux. Jusqu'à 46 !
J'étais alors attifé comme l'as de pique. Habillé des héritages de la génération précédente. A chaque récré, les filles, menées par une dénommée Micheline, du Trait, formaient autour de moi une ronde ironique en chantant "Capitaine soulier, capitaine soulier..."
L'année se termine par cette sentence: "Laurent manque d'attention, ne termine aucun exercice, est indiscipliné et bavard. Cela est regrettable car il est intelligent et capable de bien faire."
A la rentrée de 1958 nous vint un nouvel instituteur: Monsieur Charon. Blouse bleue, coupe à la brosse. Il venait d'épouser la jolie Mademoiselle Adam qui s'occupait des petits. La préférée de tous.
Bernard Charon est né au Tréport en 1937. Son grand-père maternel, Charles Fromencourt, souffleur de verre à la Verrerie neuve, avait créé un syndicat affilié à la CGT. Bernard Charron enseigna aux CE1 dans une pièce située à l'arrière de la salle des Fêtes, hors du périmètre scolaire, donc. Ce qui pouvait donner, ce qui donnait l'impression d'une école buissonnière ! J'ai de vagues souvenirs de cette classe. Y suis-je jamais allé ? Car les événements se sont malheureusement précipités...Andréa Mainberte, ma mère, rendit son dernier soupir le 22 septembre 1958. J'allais être ballotté de droite et de gauche. Je fus recueilli un temps chez une tante, à Ouerray, dans la Beauce et j'allais fréquenter l'école d'Amilly. Là, je passais pour un étrange étranger. La réciproque était vraie : comment ces Beaucerons pouvait-ils maquer de la soupe le midi ! Je crois que mon année scolaire fut partagée entre Amilly et Yainville si bien que ma mémoire me fait défaut.
En 58-59 les classes étaient les suivantes :
classe enfantine :
Mme Charon
Odile (45 élèves).
CP : Mme Hamel
(près de 40 élèves)
CE1 : Bernard Charon (34
élèves).
CE2-CM1 : Mlle Naudoux
CM2-FE : M. Henri
Marcilloux
CM2-FE : Mme Josette
Claudet
Les souvenirs de Bernard Charon J'ai exercé à compter de la rentrée d'octobre 1958, effectivement dans la toute petite pièce située à l'arrière de la salle des fêtes. Il me semble que j'y suis resté deux années. Nous y étions très à l'étroit. J'avais 34 élèves en 58-59. L'hiver, le froid était excessif. C'est le garde-champêtre de l'époque qui mettait en fonction le seul radiateur électrique qui s'y trouvait, à 8 heures le matin. Un matin, justement, lorsque je suis arrivé il faisait 4° dans la pièce. Il devait être 8 heures 05. J'ai pu alors obtenir un second radiateur (soufflant celui-là). Mais il faisait très froid. La température, certains jours, n'a pas dépassé 12 degrés malgré l'utilisation des deux radiateurs. Les élèves et moi-même gardions nos vêtements sur nous. Je crois qu'après deux années, je suis arrivé - avec le CE1 - dans le préfabriqué construit dans la cour de l'école de filles. Peu de temps. Car Melle Naudoux est partie définitivement. J'ai alors pris en charge (fin octobre je crois) le CE2 - CM1 (pièce qui doit servir de bibliothèque désormais). Les effectifs de cette classe ont atteint, une année, 52 élèves. Or, il n'y avait .... que 50 places. Heureusement, M. Marcilloux m'a pris trois élèves. Deux fillettes, orphelines de mère, placées provisoirement à Yainville, sont parties définitivement fin janvier. Un garçon est parti dans le courant de l'année (déménagement). J'ai donc achevé l'année avec 46 élèves ... et sur les "rotules".Bernard
Charon
-Jumièges
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A la rentrée de 1959, j'ai suivi l'enseignement de Mademoiselle Naudoux, une grande brune à cheveux courts très vite surnommée "la police montée". Car la pédagogie de l'époque faisait appel à des méthodes aujourd'hui proscrites: vous ne saviez pas vos leçons sur le bout des doigts ? Eh bien c'est à ce même endroit que s'abattaient les coups de règles. Ce qui ne faisait pas rentrer plus facilement la table de 9. On avait aussi l'art de vous tirer une mèche de cheveux près de la tempe. C'était comme ça...
Le château de Chambord figure sur la couverture de nos cahiers. D'autres sont à l'effigie de la Normandie et viennent de la maison Delamare, d'Yvetot, qui imprime aussi la petit fiche collée dans les livres de la remise des prix. Les buvards sont
rosâtres. Certains ont des modèles
fantaisie.
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Alors qu'il était président du conseil, Mendès-France avait instauré en septembre 1954 la distribution de lait dans les écoles. La campagne avait plusieurs objectifs : offrir un apport nutritionnel, prévenir de l'alcoolisme, écouler la surproduction... Chaque après-midi, dans le couloir, on distribuait toujours à chacun un grand verre de lait chaud.
Les résultats étaient sanctionnés d'un bon point. Dix bons points, et c'était une image. Je n'ai jamais pu débuter une collection. L'élève modèle reçoit pour cadeau familial une boîte de compas. Voire un dictionnaire. Notre major de promo se flatta un jour de son Noël: une bible. Ce qui ne nous encouragea pas à redoubler d'efforts. A l'arbre de Noël de l'école comme à la remise des prix, Gaston Passerel prononce un interminable discours d'une voix chevrotante, embrouillé dans ses papiers. Ce qui nous fait pouffer de rire. Mais on l'aime bien, Monsieur Passerel. Choisi sur un polycopié à l'écriture bleue, le cadeau de Noël des enfants des écoles est invariablement accompagné de deux friandises: une grosse orange à la peau épaisse comme on n'en a jamais à la maison. Et puis un bâton de sucre d'orge enveloppé d'un papier jaune et sur lequel figure la tour Jeanne d'Arc. C'est nous qui assurons le spectacle. Nous n'avons d'yeux que pour les filles, courtes vêtues dans des habits de papier vert et décrivant des grâces sans se soucier des garçons. Quoique…
Isabelle et Didier Pourhomme, Laurent Quevilly. |
A la remise des prix, on reçoit de volumineux livres brochés: Les contes de Perrault, Amanda la petite couleuvre, Sindbad le marin pour les petits... Le dernier des Mohicans, La prairie, de Fenimore Cooper, pour les plus grands. Je n'en reviens pas avec une brouette... |
Le 11 mai 1960, tous les élèves furent réunis dans une grande salle de la nouvelle école des filles, récemment inaugurée, pour voir à la télévision le lancement du paquebot France à Saint-Nazaire. Il y avait De Gaulle, des ouvriers qui travaillaient au chalumeau...
C'est la récré !
La
récréation était le grand moment de
défoulement. On avait encore des osselets
en poche, une toupie, des billes en terre cuite, mieux, en verre, une
agate !
Le chat perché et la balle et au chasseur étaient
des grands
classiques. Mais de nouveaux jeux bien plus modernes
déferlèrent sur la
cour. Comme ces petites fusées en plastique dans la
tête desquelles vous
glissiez une amorce. Le jeu consistait à lancer l'engin en
l'air. Quand son nez
touchait le sol, c'était la déflagration. De
préférence dans les talons d'un
copain, histoire de lui faire danser la gigue. Il va sans dire que tout
cet
arsenal fut vite confisqué. Par poignées,
Monsieur Charron glissa ses prises de
guerre dans le tronc creux d'un arbre de la cour. Malgré nos
contorsions, nous
ne pûmes jamais récupérer ces lourds
investissements opérés à
l'épicerie. Mais
si ce platane n'a pas été abattu, nos missiles y
sont peut-être encore!
La cour fut une autre fois envahie par des crickets. De petits insectes en métal à l'intérieur desquels une languette de métal faisait un bruit infernal sous la pression du pouce. Il apparu après le succès du film "Le jour le plus long". Cette invasion de crickets fut modérément appréciée du personnel de l'Education Nationale. Il arrivait que si vous glissez la main dans votre poche, l'animal se mette à chanter machinalement en classe. Le coin, vous connaissez le chemin. C'est près du tableau.
Puis
vint le temps
des parachutes. Tout le monde avait son
petit
parachute avec son soldat au bout et que l'on catapultait à
l'aide d'une
fronde. Forcément, ils finissaient par s'accrocher aux
branches. La cour, c'était
Sainte-Mère-Eglise! Des bataillons complets pendouillant
piteusement. L'instituteur contemplait cette armée vaincue
avec
un sourire satisfait. Ce qui renforçait en nous un sentiment
de
défaite.
Il y a eu aussi les volants. Un manche en bois, une ficelle à dérouler plusieurs fois, et le rond de plastique s'envolait pour finir tout droit son odyssée dans la gouttière. Une autre mode, c'était le cadeau Bonux. Une petite brosse à cheveux, elle aussi en plastique, et dotée sur le dos d'un miroir rectangulaire amovible. Ce miroir, nous le lacions à l'avant de l'un de nos croquenots. Sur la cour, un cabinet était-il occupé ? Nous glissions le pied sous sa porte en orientant le miroir pour capter l'image de l'usager en pleine méditation. C'était à coup sûr un cri retentissant.
Un jour, un occupant mit au point un redoutable système de défense. Dessous la porte nous apparut la main crispée d'une horrible sorcière. Un à qui on ne la fait pas m'expliqua qu'il s'agissait d'une patte de poulet actionnée par le tendon. N'empêche, ça fout la trouille. Parfois, nous allions observer les quilles par-dessus la haie de troènes. Sans aucun succès. Les grands occupaient toute la moitié de la cour pour des parties de foot acharnées. Les gars du haut contre les gars du bas, entendez par là ceux de la cité et ceux du village. Mais nous en étions déjà à fumer la première Gauloise dans les waters. Piquée dans le paquet de tante Hjoerdis. On avait beau tirer à quatre dessus, ça vous foutait le cul par terre.
Dans la classe de Monsieur Charron
" En fin de matinée, vers 11h30, nous sortions de l'école et tu machonnais un crayon à papier. Un plaisantin t'a bousculé et la mine s'est enfonçée dans ton amygdale. Un jour, en classe, Marcel Cabin en a fait voir à Monsieur Charron et a refusé de sortir. M. Charron l'a traîné avec le bureau double car il avait coincé ses jambes et ne voulait pas obéir. Cela a mis un peu la pagaille pendant quelques secondes ... As-tu été en classe sous la salle des fêtes? Avec le placard du fond où l'on mettait les punis ?"
(Message d'une internaute)
Vive le roi !Le 25 septembre 1962, le roi de Norvège, Olav V, lors d'un voyage officiel qui l'amena jusqu'à Rouen, poussa jusqu'à Yainville pour déjeuner chez Mustad. Munis de drapeaux norvégiens, les écoliers dont j'étais se massèrent sur son passage comme pour le tour de France... Le pourquoi de cette visite privée? La soeur de Mustad était l'épouse du meilleur ami du roi.
"Bouboule..."
Me
voilà déjà chez les grands.. Petit,
râblé, Henri Marcilloux a le teint mat et
brillant. Il inspire à ses élèves un
mélange de crainte et de respect. Sous le manteau, ils le
surnomment
"Bouboule". Dans son immuable blouse grise, Monsieur Marcilloux est
le type même du hussard de la République.
Socialisant. Exigeant. Chez lui, le
mot citoyen a un sens. Incompatible avec l'indigence intellectuelle. Il
est
aussi secrétaire de mairie. C'est le gardien du temple de la
laïcité. On
s'époumone debout sur la Marseillaise et le Chant du
départ. Quand nous
chantons "nous entrerons dans la carrière quand
nos aînés n'y seront
plus", on pense confusément aux falaises de
calcaire du bord de Seine.
Et l'on se demande bien ce qu'y font nos grands frères. Les
leçons de choses
s'illustrent parfois d'expériences scientifiques. Comme la
séparation de l´oxygène
et de l´hydrogène. On nous enseigne le
système des poids et mesures à l'aide du
mètre étalon, de la balance Roberval, de la
balance romaine. Parfois, trouée de
ciel bleu entre les tables de multiplications annonées
chaque jour, Monsieur
Marcilloux branche cérémonieusement son petit
poste de radio pour capter le
programme scolaire. Peu porté de sa personne sur
l'éducation musicale, il lui
arrive même de mettre un disque: Sonate au clair de lune...
Un bonheur. Plus
tard, en cachette, je suis revenu réécouter
Beethoven sur le vieux Topaz de la
communale avec la complicité de Thierry Phanise, le fils du
nouveau directeur.
Sonate au clair de
lune...
La
culture physique se déroule hors de l'école, sur
la fameuse sente, derrière la
salle des fêtes. Course d'endurance, pointe de
côté, saut en hauteur, grimper
de corde. Je ne pense pas avoir jamais dépassé
les 50 cm d'ascension. Chaque
matin, après une courte récré, il nous
faut nous mettre en rang au coup de
sifflet. Puis pendre son paletot dans le couloir à la
rangée de portemanteaux.
Il y a là une grande armoire vitrée avec quelques
pierres fossiles et surtout
cette horrible vipère qui baigne dans son formol. A tour de
rôle, l'un d'entre
nous est chargé de remplir les encriers de porcelaine
à l'aide du bec verseur
de la bouteille. J'en fous partout. Si vous voulez vous montrer malin,
il
suffit de mettre un peu de craie Robert dans l'encrier de la victime de
votre
choix. Il aura beau s'appliquer, son porte plume ne tracera qu'une
écriture
fadasse, illisible. C'est encore l'ère des portes plumes en
bois. Le maître
distribue les plumes sergent-major avec parcimonie. Gare à
vous si vous avez
cassé la vôtre en chahutant. Une plume est une
plume. On fait aussi ses calculs
sur l'ardoise à l'aide d'un porte-mine avec sa petite bague
dorée. Une éponge
mouillée efface nos erreurs. Tout cela sent bon. La classe
embaume
l'encaustique. Les pupitres sont à deux places, en bois. Sur
la cour des
grands, en 58, on parlait de la coupe du monde, de Kopa, Fontaine, du
Real de Madrid....
Puis vinrent les premiers téléviseurs. Le lundi
matin devint un rite. Ceux qui
avaient la télé commentaient le film du dimanche
soir. Ceux qui ne l'avaient
pas faisaient semblant de l'avoir vu. C'était mon cas. Le
vendredi, on parlait
de Davy Crockett, Ivanohé, La flêche
brisée, les feuilletons de l'époque. Puis
Zorro est arrivé.
Un lundi, la conversation fut bien plus grave. Le grand frère de notre copain Alain avait reçu un ballon dans le ventre, la veille, sur le stade. Il était mort sur le coup.
Au fond de la classe, tout seul, un grand poursuit ses études au-delà de la 7e. Le chouchou. On le regarde de travers. De la forêt, il a ramené et sculpté pour le maître la baguette de coudrier qui lui sert à mener son dur et glorieux combat contre l'ignorance. Fayot! Dans notre immense mansuétude, on lui pardonne volontiers. Pas loin de lui, près de la porte d'entrée, il y a un grand meuble en forme de piano droit qui renferme toutes ces cartes de géographie que le maître accroche au tableau. La France agricole, les fleuves qui prennent tous leur source au Mont-Gerbier-des-Joncs pour vous rapporter un zéro comme la tête à Toto.Chez les filles
Année scolaire 62-63. |
Année
scolaire 63-64.
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Année
scolaire 64-65.
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Année
scolaire 65-66.
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En 1962, il se produisit un
événement considérable pour notre
village.
Avec la fin de la guerre d'Algérie, foule de
rapatriés, agents EDF, arrivèrent
à Yainville. En nombre. Si bien que notre accent normand se
teinta soudain de
celui de "là-bas". Notre collection de gros mots fut soudain
enrichies d'expressions comme nique,
zep, mouk qui
nous nous assénions avec délectation. " Rapatriés,
rapatriés,
maugréaient quelques bonnets de nuit dans le
village, aucun d'entre
eux ne porte un nom français ! " Eh
oui, ils
s'appelaient Pascual,
Ribès, Pérez, Pastor... A
l’école, le maître prit soin d'asseoir
un Normand
près d’un Pied-Noir à chaque pupitre.
Très
vite, cette précaution devint inutile. La fusion
s'opéra
très vite chez les garçons. Elle fut plus lente
sur la
cour des filles...
1ère ligne en haut de gauche à droite : Annick Carpentier - Dominique Saint Paul - Nicole Desmarais - Françoise Vasse.
A l'arrivée des blouses en nylon, des porte-plumes ergonomiques et des stylos Bic, le portrait scolaire évolue encore. On pose cette fois au fond de la classe, sur fond de carte de géographie.
(Laurent Quevilly, année scolaire 62-63).Marcilloux
nous apprend Prévert : L'enterrement
d'une feuille morte.
Prévert que je vais
dévorer plus tard, lorsque j'aurai 20 ans. Nous
récitons
aussi par cœur "Le
temps a laissé son
manteau de vent de froidure et de pluie" en maudissant
Charles d'Orléans et toute la monarchie de nous avoir
infligé un tel supplice. Après ?
Après, je ne sais plus.
Je ne sais rien. Monter sur l'estrade, la tête vide,
m'évoque confusément l'ascension de Robespierre
à l'échafaud.
Une
fois, une seule, je ne sais par quel éclair de
lucidité, j'ai terminé second de
ma section. Sentencieux, le maître sermonna
l'éternel premier de la classe, le fils du directeur de la
centrale : "Te
rends-tu compte que tu as failli te faire dépasser par lui
!"
Lui... trois lettres réductrices, trois
lettres pour me rabaisser. Alors, "Lui" s'est replongé, au
dernier rang, dans la lecture
clandestine de Tintin.
J'ai triomphalement repiqué ma 7e, raté avec
conviction le certif
que je suis allé massacrer à Jumièges.
Avant d'entrer en 6e. Avant de quitter plus tard la Normandie. Mais je
me
souviens que lorsque nous en avons fini de la communale, Monsieur
Marcilloux
nous offrit chez lui le traditionnel pot d'adieu. Je garde aux
lèvres le goût
d'un jus de raisin qui ressemblait à du vin. Il bredouilla,
je
crois, un mot gentil
pour moi. Le seul. Mais c’était le mot de la fin.
Comme un encouragement pour
la suite de mon cheminement sur terre après toutes mes
années dans la lune.
Avec Tintin. Il prit sa retraite,
rue Sous-le-Val, et fut élu maire. Forcément...
Le samedi 27 juin 1987, M. Marcilloux fut promu officier des Palmes académiques. L'occasion de réunir autour de lui d'anciens élèves. Charles Carré, le conseiller général, est là: "Vous avez su éveiller les intelligences, préparer les esprits critiques, analyser, discerner, répudier toutes les formes d'intolérance, faire aimer le travail bien fait, apprendre l'habitude de l'effort, pratiquer la solidarité, acquérir les connaissances de base pour réussir dans la vie d'adulte." Pouvez-vous mettre des noms sur ces visages ? |
Le
même jour, sur la scène de la salle des
fêtes, les Palmes académiques allèrent
à Mme Claudet: "Aujourd'hui,
les rôles sont
inversés. Je me vois attribuer mon prix,
récompense de mon travail, de
ma foi en mon métier, métier difficile et
enrichissant... Animer la
bibliothèque de Yainville est en effet pour moi un moyen de
rester en
contact avec les enfants." Josette était ma plus proche voisine. Elle me donna chez elle des cours particuliers de mathématiques qui ne parvinrent pas à retenir mon attention. Sa fille jouait si bien du piano... |
Vous pouvez retrouver plusieurs photos de classe dans L'ALBUM PHOTOS
NOUS ECRIRE
L'année scolaire 76-77 vit l'ouverture d'un restaurant scolaire. L'école comportait deux groupes. Groupe 1 : Mme Claudet chargée du CM1, Mme Hamel du CP, Mlle Perrier de la section enfantine. Groupe 2 M. Brioude chargé du CM1, M. Adam du CP, Mme Saturin du CE1. Les enfants étaient alors accueillis à 4 ans, et le projet était de porter l'âge à 2 ans et demi si l'ouverture d'une classe enfantine était acceptée. A l'issue du CM2, les élèves entraient en 6e au CES de Duclair.
A la rentrée de 78, l'école se présentait comme suit. CM1-CM2, M. Adam, 27 élèves, CE2-CM1, M. Crampon, 27 élèves, CE1 : Mme Goudenhooft, 24 élèves, CP : Mme Hamel, 27 élèves. Grands de maternelle; Mme Saunier, 30 élèves, petits : Mlle ëroer; 34 élèves, soit un total de 169 élèves. 80 enfants bénéficiaient d'une bourse scolaire pour un total de 15.360 F.
L'année soclaire 80-81 se présentait comme suit:
CP : 28 élèves autour de Mme Harel, CE1 : idem avec Mme Saturnin, CE2 24 élèves avec Mme Goudenhooft, CM1, 22 élèves avec M. Crampon, CM2, 24 élèves avec M. Adam. Petite section de maternelle : 31 élèves avec Mlle Périer, grande section : 30 élèves avec Mme Saunier.
Françoise M. : Les souvenirs d'enfance sont réellement les plus magiques.
Begny C. : Ancien Yainvillais et élève de M. Marcilloux, de 55 à 58, je suis ravi et touché de cet hommage.
Jean-Claude Meseray : Ancien Yainvillais et éléve de M. Marcilloux et de Suzanne Lafosse, suis touché par cet excellent temoignage. Beaucoup de souvenirs autour de cette époque....
J.-P. Morisse : Vous dites que vous aviez comme copain Rémy Morisse. Que pouvez vous me dire de lui et de sa famille. Merci davance.