Par Laurent Quevilly-Mainberte

Les élus yainvillais ont siégé en dix lieux successifs. Dix ! Un temps, on compta même deux conseils municipaux rivaux ! Promenade échevelée au cœur du village....



1) Chez François Lesain. On vous fera grâce des syndics de la paroisse qui à la fin de l'Ancien Régime préfiguraient nos maires. Depuis la Révolution, la "Maison commune" des Yainvillais a été très vagabonde. Elle fut d'abord derrière l'église, chez François Lesain, premier maire du village, dans l'ancien manoir des moines, dit le manoir de la Lieue.

Ancien boulanger de l'abbaye, Lesain exploite cette ferme depuis 1766, année où il a évincé ici le sieur Tiphagne, alors syndic. En 1791, Lesain en est devenu propriétaire lors de la vente des Biens nationaux.

Si elle demeure une propriété privée, cette maison à des allures de mairie. A titre d'exemple, lors d'un mariage célébré le 3 avril 1794, il est précisé : " ... après que les publications ont été faites dans les divers domiciles ainsi que devant la porte extérieure et principale de la présente maison commune..." Il s'agit d'une noce chez les Lesain célébrée par le curé plus ou moins défroqué d'Yainville, le citoyen Lechanoine, chargé de l'état civil. François Lesain est bien sûr présent aux épousailles de son cousin. Il est chez lui !


Le manoir a subi d'importantes transformations en 1815. Les soubassements en pierre calcaire abritent des caves voûtées du XIVe siècle.

Oui, le manoir de la Lieue figure bien notre première mairie.
C'est là que, lors de la plantation d'un nouvel arbre de la Liberté, le 18 février 1798, on alla chercher le plant offert par le citoyen Desrains, exploitant de la grange dîmière d'Heurteauville. Sur place se trouvait Michel Le Villain, assesseur de la commune. On y vint en procession de la place publique avant de s'en retourner pour un banquet et un bal populaire. Cette place, c'était un triangle étriqué formé par la croisée des chemins devant l'église.

2) Chez Rollain. François Lesain étant mort en exercice, Pierre-Michel Rollain devient maire en 1826. Si l'on suit ce qui semble être une tradition, les archives et les délibérations se déplacèrent alors chez lui. Mais où habitait-il ? Marchand chaufournier, il demeurait sans doute non loin des carrières. Lui aussi mourut en exercice, "à Yainville", fut-il simplement noté. Mais son voisin était douanier et le second témoin chaufournier, ce qui fait penser à une maison en bord de Seine. Ce jour-là, le rédacteur de l'acte était si pressé de remplacer le défunt qu'il se proclama déjà "maire" en bas de l'acte. Avant de rectifier avec modestie : "adjoint"..."

3) Chez Delépine. Impatient adjoint, Georges Delépine fut bien nommé maire à la suite de Rollain. C'était un gros propriétaire foncier et il est difficile de déterminer son lieu de résidence. Il fut confronté à l'accueil des écoliers. En 1835, la commune du Trait nourrit le projet de construire une maison d'école depuis belle lurette. Mais voilà, ça coûte cher. Alors, elle engage des pourparlers avec Delépine pour une réalisation commune.  Pour l'anecdote...

Sur la vingtaine de maires qui se sont succédé depuis la Révolution, seuls deux sont nés à Yainville : Georges Delépine en 1797 et Patrice Costé en 1897.
Mais Yainville, aux finances étriquées, préfère se tourner vers Jumièges qui a déjà sa propre maison. Seulement, le comité supérieur de l'instruction publique oblige Yainville à s'unir au Trait qui "ne peut à elle seule subvenir aux besoins d'une école." Nos enfants iront donc à pied s'alphabétiser encore quelque temps au Trait. Avant de subir un enseignement primaire dans quelque vieille bocasse du cru...


Inventaire chez le maire


4) Chez Charles Lesain. En 1840, la maison commune d'Yainville redevient le manoir de l'église avec la nomination de Charles Lesain, petit-cousin du premier maire en titre d'Yainville. Le 3 janvier le nouveau magistrat se rend au domicile de son prédécesseur, Georges Delépine, dresse en sa compagnie l'inventaire de tous les documents communaux. Mabon, l'adjoint, est présent. Les papiers d'état civil courent sur une période allant de 1693 à 1839. Manque alors le registre de 1826. De nos jours, il reste introuvable. Dommage, car François Lesain, maire, mourut en exercice cette année-là. Il aurait été intéressant de voir comment était formulé le lieu de son décès.
On répertorie aussi plusieurs liasses de décrets et ordonnances, des mémoriaux et recueils administratifs, le plan cadastral et les documents l'accompagnant, deux registres de délibérations, la comptabilité communale, notamment les budgets de 1829 à 1839, de la correspondance. On trouva aussi le sceau de la mairie d'Yainville. Ne figurent pas dans cet inventaire
les registres antérieurs à 1693 et qui débutent en 1563 par des actes en latin.

Pour la petite histoire

Le record de longévité va à Jean-Augustin Lafosse, mort en exercice avec 37 ans de mandat.
Le plus bref ? Dominique Piot, à peine trois mois sous l'administration de Vichy, si bien qu'il n'est même pas homologué.
Drôle de mairie que le manoir de la Lieue sous Charles Lesain. Alors que l'église est transformée en grange et que les inhumations ont lieu à Jumièges, le maire a pratiqué trois ouvertures de sa ferme vers le cimetière. Résultat : des "animaux voraces" viennent troubler le sommeil éternel des anciens, se plaignent les Yainvillais Ils le soupçonnent de vouloir s'accaparer l'église qu'il attaque à coups de pioche, de mettre la main sur le champ des morts pour agrandir sa propriété.

La goutte d'eau qui fit déborder le vase, c'est quand le maire présenta à ses conseillers une délibération rédigée par lui en leur absence en les priant de la signer.


DEUX CONSEILS MUNICIPAUX !

Du coup, six opposants quittèrent le manoir pour se réunir chez Joseph Jeanne. Un  " shadow cabinet " était né, sorte de conseil municipal parallèle qui entretient une correspondance officielle avec la Préfecture. Yainville vécut alors des événements clochemerlesques. On accusa son maire de tendre des pièges en travers de l'escalier du cimetière pour provoquer la chute des intrus, de tirer au fusil sur le coq du clocher...
Si le premier maire, François Lesain, avait laissé un legs pour la restauration de l'église, son héritier, Charles Lesain, fit tout pour empêcher la chose.  Un imbroglio dont ont peut lire ici les détails  :

5) Chez Mettérie. En 1846, Pascal Mettérie, garde des Eaux et Forêts, succède à Charles Lesain, poussé à la démission. Il nous confirme s'être rendu "au domicile de ce dernier, n'ayant pas de maison commune" pour dresser l'inventaire des archives communales en compagnie des sieurs Lafosse, Jeanne et Lambert. Il est conforme à celui de 1840. S'y ajoutent diverses pièces comme une carte routière du département de la Seine-Inférieure, un registre des délibérations en blanc, une liasse de pièces concernant la donation de Mlle Delafenêtre. C'était la bonne du dernier curé avant la Révolution. Elle hérita du vieux presbytère et en fit don à la commune le jour de sa mort.

Le 10 février 1848, accusé d'autoritarisme et de vol, Pascal Metterie attendit son conseil "au local ordinaire des séances." Autrement dit chez lui. Un seul élu, le sieur Thuillier, se présenta. C'en était fini pour lui.
Le
19 février à midi, Jean-Augustin Lafosse prêta serment. L'inventaire des archives communales eut lieu à une heure en compagnie de Metterie, sans doute à son domicile. Lafosse était assisté du sieur Boulard commis à cet effet par le préfet. Dans l'inventaire, il manque le legs du vieux presbytère consenti par l'ancienne bonne du curé. Metterie assure ne l'avoir jamais eu entre les mains. Il ment.
L'inventaire dressé, on renvoya la suite des délibérations de la session de février au lundi suivant "à huit heures du matin au domicile de M. Lafosse, maire". Tradition encore respectée...

6) Chez Lafosse. La mairie se déplaça donc chez Lafosse. Il aura le plus long mandat du XIXe siècle et Yainville lui devra enfin ses premiers édifices publics.

Le 16 novembre 1852 fut installé le tout premier instituteur, Pierre Langlois, dans un local loué à cette destination.

A l'installation de Joseph Beauvisage, le 1er octobre 1855, auquel participa l'abbé Houlière, fameux chansonnier, l'école se faisait alors chez la veuve Aubé ainsi que le logement de l'instituteur. On ne sait si le conseil s'y réunissait aussi. Cultivateur fermier, Jean Isidore Aubé avait été nommé adjoint de Lafosse en 1848. Il devait décéder à 38 ans en 1853, laissant à sa veuve, Caroline Andrieux, deux filles en bas-âge. Natif de Jumièges, Aubé avait les sieurs Mabon et Grain pour voisins.

Le bail arrivant a expiration
en 1862, l'école fut installée à titre provisoire dans la ferme du maire, Jean-Augustin Lafosse, au centre du village.


Que disent les plans ?



Sans sa matrice, le cadastre napoléonien reste muet sur l'emplacement de nos édifices publics. En revanche, un autre plan est plus parlant.

Dans les années 1860, le baron Eugène Leroy étant alors sénateur-préfet du Département, le sieur Fouché, agent-voyer en chef de la Seine-Inférieure dressa la carte routière du canton de Duclair. Il réalisa ce travail minutieux en compagnie de ses subalternes de l'arrondissement et du secteur concerné. Le résultat fut enfin édité en 1865.



 Entoilée, en couleur, cette carte de 1 m sur 73 cm représente toutes les maisons, précise dans chaque commune l'emplacement des mairies, écoles, presbytères. Le tout assorti de statistiques. J'ai dans ma bibliothèque une réédition de 1885. On peut penser que le document initial fut alors mis à jour puisque figure la ligne de chemin de fer entrée en exploitation sur notre commune le 31 juillet 1882.  La station dite de "Yainville-Jumièges" y est en effet matérialisée. Mais tous les bâtiments administratifs, alors fluctuants, ont-ils été réactualisés ? C'est ce que nous allons tenter de voir...

Selon ce document, la superficie totale d'Yainville s'élève à 331 ha et 26 a. Les terres labourables et assimilées représentent 196,26  ha ; Prés et herbages : 13, 73 ha ; Bois : 41, 42 ha ; vergers, pépinières et jardins potagers : 20, 11 ha.
Curieusement, on ne fait pas état de carrières sur la commune. Il y en a pourtant. Et très actives. Elles ont pour noms Silvestre, Decroutelle, Sabatier et participent à l'endiguement de la Seine. Yainville compte 64 propriétés bâties, un total de 91 propriétaires et 703 parcelles.







Cliquer pour agrandir le plan d'ensemble

Si l'on se fie à ce plan, la mairie, désignée par la lettre M se situait sensiblement à l'emplacement de ce que l'on appellera plus tard l'école des filles. La voie de communication avait alors pour nom la Sente aux Gendarmes ou encore la Ruelle, c'est l'actuelle rue Jules-Ferry.

Mais en 1885, on sait que Yainville avait depuis quatre ans une mairie à un tout autre endroit que celui qui figure sur ce plan. A part la gare, il n'a donc pas été réactualisé depuis 1865. Examinons les délibérations.

 En 1863, c'est un bâtiment appartenant au maire, Jean-Augustin Lafosse, qui tient lieu de mairie-école et il y a lieu de penser que c'est lui qui figure sur le plan. Ces locaux sont sans doute vétustes pour que le conseil municipal en demande le déménagement, le bail arrivant à échéance à la Saint-Michel de 1864.

7) Chez Caron. Après septembre 1864, la mairie-école est logée dans une maison appartenant à "Monsieur Caron". Il s'agit de toute évidence de Pierre Caron, gendre de Pascal Metterie, ancien maire d'Yainville qui vient de mourir, le 7 octobre 1863, à Guerbaville. Rappelons que Metterie eut le mandat le plus bref (1846-1848) et qu'il démissionna après avoir été accusé de vol.
Clerc de notaire né à Immermesnil, Pierre Caron a épousé Rose Aimée Metterie à Guerbaville en 1844 où elle était commerçante.


Un portail, une distribution symétrique avec deux portes d'entrée, cette maison, propriété d'un particulier louée à la commune, aurait servi de mairie-école durant quinze ans. Cela reste à confirmer...

8) Chez Houzard. En 1876, on renouvelle un bail de location de la mairie-école auprès de la "veuve Housard", bail de neuf ans qui nous conduira donc jusqu'en 1885. Il s'agit sans doute de la même maison désignée plus haut sous le nom de maison Caron.

Mais le 23 juillet 76, le préfet se plaint de l'état de la maison d'école. Il faut vite en changer ou en construire une. Hélas, regrette encore une fois le conseil municipal, on n'en a pas les moyens tant que l'on n'est pas libéré de l'emprunt lié au presbytère.

Le 9 avril 1877, nouvelle injonction du préfet. La municipalité envisage alors d'acquérir un terrain.
La veuve Houzard
...


C'est Eloïse Parlmyre Metterie, elle aussi héritière de l'ancien maire d'Yainville, épouse en 1843 de Louis Alphonse Houzard.
Propriétaire et cultivateur, celui-ci est mort au Mesnil le 3 juin 1871. Elle y est décédée rentière le 6 juillet 1881.

A peine Lafosse vient-il d'être réélu avec Thuillier pour adjoint que le préfet le remet en demeure de construire sa fameuse école. Alors, on songe au terrain de la veuve Grain. Le budget communal est ajusté pour faire face à la dépense à raison de 12 centimes additionnels jusqu'en 1890. Un emprunt de 4.000 F est souscrit sur 31 ans auprès de la Caisse des Écoles au taux de 5% l'an. Et puis un chemin aliéné laisse du terrain disponible qui pourrait s'ajouter à celui de la veuve Grain.

Le 8 janvier 1879, nos élus se penchent sur les plans et devis. C'est grand, spacieux, avec la mairie au premier étage, l'école en rez-de-chaussée. Coût total : 18.000 F. La commune ne peut aller au-delà des 4.000 F souscrits. Alors, on fait appel à subventions. Le montant est ramené à 16.000 F. Le dossier est approuvé et le 13 juillet 79, veille de fête nationale, on remercie le représentant de l'État. Alors, le 3 août, c'est l'adjudication des travaux...


Un an plus tard, le 8 août 1880, on décide du transfert de la boîte aux lettres devant la nouvelle mairie-école dont on achète le mobilier. Il en coûtera 1.000 F appelant subventions.

9) Enfin une mairie neuve !

Le 9 mai 1881 a lieu la réception définitive de la nouvelle mairie-école dont les travaux ont été menés par l'entreprise Frémont. Ils ont coûté exactement 15.999,84 F... sur les 16.000 F prévus ! Ce qui fait tout de même une économie de 1 centime 16. Reste cependant à élever une barrière entre deux piliers pour 200 F.

Et puis, il faudrait peut-être régler le prix du terrain : 683,85 F. Sans compter les frais de notaire : 118,59F. Notaire qui réclame son dû avec insistance. Du coup, le conseil appelle le Préfet à l'aide. Celui-ci accordera 400 F et on empruntera 800 pour couvrir le reste.



Les autres bâtiments communaux de 1885


Le presbytère d'Yainville fut lui aussi très itinérant. Avant la Révolution, on croit le tenir dans la rue qui descend de l'église, l'actuelle rue Pasteur. Puis il tomba en ruines.
En 1867, le conseil municipal décida d'acheter, "près de l'église", une maison appartenant à M. Lemire pour y loger l'abbé Houlière, le fameux curé auteur de chansons en cauchois.
Le presbytère, désigné par la lettre P, est, sur le plan de Fouché, près de l'actuelle salle des fêtes, rue de la République. Il semble correspondre à ce que nous appelions "la maison Beyer".
Mais en 1870 fut construit un nouveau presbytère en bas de la rue Pasteur. Celui qui apparaît donc sur le plan de 1885 n'est manifestement plus le bon.


Toujours sur le plan Fouché, revenons à l'école. Elle est bien désignée par la lettre E, dans l'actuelle rue Pasteur, avant le virage surmonté par la croix. J'y ai passé quelques réveillons et mon oncle, Bernard Chéron, répétait à l'envi que c'était l'ancienne école d'Yainville. Il est étonnant que le préfet l'ait estimée trop vétuste en 1876. Seul l'historique de propriété sur acte notarial ou encore la matrice cadastrale pourraient nous en dire plus...

Les trois édifices dont nous venons de parler sont désignés ci-dessous sous les lettres M, P et E.


On peut comparer le plan dit de 1885 avec le cadastre napoléonien ci-dessous où l'habitat est moins dense. Ce document n'a de napoléonien que le nom car il fut terminé sous l'exercice du Préfet de Vanssay, autrement dit entre 1820 et 1828. La mairie du plan Fouché n'y est pas encore construite.




Depuis...




Depuis, le domaine communal s'est quelque peu agrandi. La veuve d'Émile Silvestre, qui fut maire d'Yainville et patron des carrières, légua quatre maisons ouvrières face à l'actuelle salle des fêtes. Il y avait la maison acheté à M. Lemire pour y loger le curé et qui fut revendue à un particulier, Une chaumière divisée en deux logements tout près de la mairie et rasée en deux temps dans les années 50, le nouveau presbytère où se sont succédé plusieurs locataires avant qu'il ne soit détruit.  

Et puis, plus près de nous, sont apparus des équipements sportifs, sociaux et culturels. Comme la maison communale de la rue Pasteur, en 1988, une salle polyvalente, la maison des jeunes, le tennis... Mais cantonnons-nous à nos mairies et écoles...

Le 24 mars 1935, constatant que l'école est désormais trop petite, il est décidé de la rallonger, ce qui permettra d'organiser là des fêtes communales. Dans le même temps court un projet de salle des fêtes.
Doublée de surface, la nouvelle mairie fut inaugurée le 16 avril 1939. Il y eut vin d'honneur, Rappel de Duclair, séance de cinéma...



Pour conférer une unité à l'ensemble, on donna aux façades un caractère néo-normand du plus bel effet.



En 1949, il fut décidé de la création d'un nouveau groupe scolaire, derrière l'école. On fit donc l'acquisition d'un terrain où eurent lieu quelques fêtes patronales en attendant le premier coup de pioche. Au sein du conseil, le seul opposant au projet fut Raphaël Quevilly qui construisait alors sa maison sur une parcelle voisine.  Il sera non seulement encadré par la nouvelle école mais aussi les baraquements dits d'urgence établis sur un terrain appartenant à Mme Monchy et où furent relogés des sinistrés de la dernière guerre (photo ci-dessous). Ils étaient occupés en dernier lieu par les familles Bocquet, Chéron, Lemercier, Van der Schot et Mme Clément, la factrice à Solex.

La petite maison, en bas de la photo, est propriété communale. Elle a abrité mes parents. Sa maison mitoyenne a déjà été rasée après une belle polémique au sein du conseil. Son occupante, Rachel Lefrançois, fut relogée ailleurs...

Le hêtre pourpre près de la pompe à eau a été planté après messe le 4 avril 1948 à l'occasion du centenaire de la Révolution de 1848.

Ce n'est qu'en juin 1950 que le conseil décida de transférer la salle des délibérations et le secrétariat de la mairie dans la nouvelle aile du bâtiment


1957 : inauguration officielle du nouveau groupe scolaire de trois classes et deux logements auxquels sera adjointe une section enfantine. Arrivée depuis peu du Maine-et-Loire, c'est Josette Le Quillec, épouse Claudet, qui va assurer la direction de ce que l'on appellera l'école des filles. Même si les petites sections restent mixtes. Un bâtiment préfabriqué viendra vite compléter ce nouveau groupe scolaire.

Puis un nouvelle école maternelle vit le jour de l'autre côté de la rue Jules-Ferry en dessinant des formes hexagonales. La demande de permis de construire fut établie par l'architecte Genermont en mars 1978. En 1982, le même entreprend une extension à l'identique. En 1988, l'école est baptisée "Charles-Perrault" en présence de sa directrice, Mme Saunier. Pierre Sénécal en réalisa la fresque.

10) L'actuelle mairie


D.R.

Une architecture signée Poze
t, un coût de 2 850 000 F, elle fut inaugurée le 9 octobre 1999 par Roger Parent, secrétaire général de Préfecture, Alain Le Vern, président du conseil régional et Charles Revet, président du conseil général. Nous étions à quelques encablures du passage à l'an 2000. Avec ce nouvel équipement, une page se tournait. Mais notre première mairie, ce vieux manoir de la Lieue dont les fondations remontent aux années 1300, est toujours debout. Qu'il le reste à jamais.

Laurent QUEVILLY.


Sources

Délibérations du conseil municipal d'Yainville numérisés en mairie par Édith Lebourgeois
Registres d'état civil de Yainville, Mesnil.
Carte routière du canton de Duclair, 1865.






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