Le
11 août 1883,
l’association française pour
l’avancement de la science emprunte un train special sur la
ligne. Suivons nos savants...
« Nous quittons la grande ligne pour nous engager sur la ligne de Caudebec, qui descend rapidement et, après un arrêt et un rebroussement, nous amène au fond même de la vallée arrosée par la Sainte-Austreberthe. Bientôt le train s'arrête à la station de Barentin-Ville, où nous nous dirigeons en groupe vers l'important établissement de M. Badin, que nous visitons en détail ainsi que les cités ouvrières qui ont été construites dans le voisinage. Nous donnons, d'autre part, quelques renseignements sur cet établissement, que nous quittons à regret, car nous n'avons pu nous arrêter aussi longtemps que nous l'eussions voulu dans les divers ateliers ; mais l'heure du départ a sonné, et il nous faut regagner le train que, par une aimable complaisance, on a amené devant la porte même de l'usine. Notre président remercie M. Badin de sa charmante réception et nous partons aux sons de la fanfare des ouvriers de l'usine.
La campagne est verte et pittoresque ; aussi fait-on presque sans s'en apercevoir le chemin qui sépare Barentin de Duclair, où nous nous arrêtons pour satisfaire au brillant appétit des excursionnistes. Le déjeuner a été servi dans deux grandes salles municipales, où, par suite d'un trop grand empressement, quelques petites difficultés d'installation se présentent; mais bientôt tout est calme et on fait honneur au menu, notamment aux célèbres canetons de Duclair, que cependant tout le monde n'apprécie pas dès l'abord, mais auxquels on revient lorsqu'on les a goûtés.
On revient à la gare en examinant, en passant, l'église, qui présente un joli portail Renaissance et, à l'intérieur, diverses parties intéressantes, notamment quelques chapiteaux gallo-romains. Enfin tout le monde est réuni : le train part de nouveau et, après un court trajet, nous arrête à Yainville où il reprendra plus tard seulement une partie des excursionnistes.
D'Yainville on se dirige à Jumièges ; deux omnibus ont été retenus pour les personnes qu'effraye un trajet de 1500 mètres; le trajet n'est pas long, il est vrai, mais le soleil darde ses plus chauds rayons et, sans aucun doute, s'il y avait eu plus de places dans les véhicules, peu d'excursionnistes eussent fait le trajet à pied. Bientôt cependant on arrive à Jumièges. La visite des ruines de l'abbaye était le motif de cette partie de l'excursion, et le comité local avait demandé l'autorisation de pénétrer dans le parc où elles se trouvent à la propriétaire, Mme Lepel-Cointet, qui l'avait accordée. Comment se fait-il que l'on parut étonné de notre arrivée? Mme Lepel- Cointet, absente, n'avait-elle pas donné des indications suffisantes? » Bref, nos savants fulminent contre la propriétaire. Après quoi, ne partie du groupe rejoint La Bouille par bateau, l’autre poursuit sa visite.
« Le groupe des excursionnistes pour Caudebec, au nombre de 80, monte en voiture et va reprendre à Yainville le train spécial qui les amène rapidement à Caudebec. Quelques-uns déplorent qu'on ne puisse s'arrêter au passage pour visiter les ruines de l'abbaye de Saint-Wandrille, mais la perspective de faire cinq à à six kilomètres à pied, sous un soleil ardent, refroidit leur enthousiasme. A la gare, le maire et le conseil municipal nous reçoivent: M. Bouquet de la Gryc répond par quelques mots de remerciement aux paroles de bienvenue de M. le maire."
« Nous quittons la grande ligne pour nous engager sur la ligne de Caudebec, qui descend rapidement et, après un arrêt et un rebroussement, nous amène au fond même de la vallée arrosée par la Sainte-Austreberthe. Bientôt le train s'arrête à la station de Barentin-Ville, où nous nous dirigeons en groupe vers l'important établissement de M. Badin, que nous visitons en détail ainsi que les cités ouvrières qui ont été construites dans le voisinage. Nous donnons, d'autre part, quelques renseignements sur cet établissement, que nous quittons à regret, car nous n'avons pu nous arrêter aussi longtemps que nous l'eussions voulu dans les divers ateliers ; mais l'heure du départ a sonné, et il nous faut regagner le train que, par une aimable complaisance, on a amené devant la porte même de l'usine. Notre président remercie M. Badin de sa charmante réception et nous partons aux sons de la fanfare des ouvriers de l'usine.
La campagne est verte et pittoresque ; aussi fait-on presque sans s'en apercevoir le chemin qui sépare Barentin de Duclair, où nous nous arrêtons pour satisfaire au brillant appétit des excursionnistes. Le déjeuner a été servi dans deux grandes salles municipales, où, par suite d'un trop grand empressement, quelques petites difficultés d'installation se présentent; mais bientôt tout est calme et on fait honneur au menu, notamment aux célèbres canetons de Duclair, que cependant tout le monde n'apprécie pas dès l'abord, mais auxquels on revient lorsqu'on les a goûtés.
On revient à la gare en examinant, en passant, l'église, qui présente un joli portail Renaissance et, à l'intérieur, diverses parties intéressantes, notamment quelques chapiteaux gallo-romains. Enfin tout le monde est réuni : le train part de nouveau et, après un court trajet, nous arrête à Yainville où il reprendra plus tard seulement une partie des excursionnistes.
D'Yainville on se dirige à Jumièges ; deux omnibus ont été retenus pour les personnes qu'effraye un trajet de 1500 mètres; le trajet n'est pas long, il est vrai, mais le soleil darde ses plus chauds rayons et, sans aucun doute, s'il y avait eu plus de places dans les véhicules, peu d'excursionnistes eussent fait le trajet à pied. Bientôt cependant on arrive à Jumièges. La visite des ruines de l'abbaye était le motif de cette partie de l'excursion, et le comité local avait demandé l'autorisation de pénétrer dans le parc où elles se trouvent à la propriétaire, Mme Lepel-Cointet, qui l'avait accordée. Comment se fait-il que l'on parut étonné de notre arrivée? Mme Lepel- Cointet, absente, n'avait-elle pas donné des indications suffisantes? » Bref, nos savants fulminent contre la propriétaire. Après quoi, ne partie du groupe rejoint La Bouille par bateau, l’autre poursuit sa visite.
« Le groupe des excursionnistes pour Caudebec, au nombre de 80, monte en voiture et va reprendre à Yainville le train spécial qui les amène rapidement à Caudebec. Quelques-uns déplorent qu'on ne puisse s'arrêter au passage pour visiter les ruines de l'abbaye de Saint-Wandrille, mais la perspective de faire cinq à à six kilomètres à pied, sous un soleil ardent, refroidit leur enthousiasme. A la gare, le maire et le conseil municipal nous reçoivent: M. Bouquet de la Gryc répond par quelques mots de remerciement aux paroles de bienvenue de M. le maire."